Ce sera 61, 62, ou 63 ans. Au lendemain de la mobilisation contre la réforme des retraites, le ministre du Travail, Eric Woerth, a confirmé vendredi 28 mai sur RTL son souhait de relever l'âge légal, actuellement fixé à 60 ans
Ce premier affrontement sur la retraite n'était que le premier « round ». Les syndicats craignaient la résignation que laissaient entrevoir certains sondages, le gouvernement une forte mobilisation. Cette crainte, on pouvait la mesurer au fait qu'à la veille de la journée d'action, le gouvernement avait retiré les régimes spéciaux du projet de réforme en repoussant sa négociation aux calendes. Belle manière de retirer le tapis sous les pieds des syndicats qui tirent des bénéficiaires des régimes spéciaux, les fonctionnaires, la plus grande partie de leurs troupes.
Moins que craignait le gouvernement, plus qu'espéraient les syndicats
Et pourtant les manifestations ne furent pas négligeables, moins que craignait le gouvernement, plus qu'espéraient les syndicats. La meilleure preuve de cet entre-deux, c'est la réaction de François Fillon qui n'a pas hésité à démentir son propre porte-parole, Luc Chatel, qui, de manière peu prudente, avait parlé d'une "faible mobilisation" venant "valider la méthode du gouvernement". Comme s'il savait que la partie n'est pas encore gagnée, le Premier ministre a souligné que "toute mobilisation est importante".
C'est que la vraie bataille de la retraite à 60 ans aura lieu en septembre.
C'est que la vraie bataille de la retraite à 60 ans aura lieu en septembre. Car le calendrier est désormais connu. Premier rendez-vous : le congrès de la CFDT du 7au 11 juin, qui avait compliqué l'organisation d'initiatives en juin, surtout si le gouvernement décale à la fin de ce mois l'annonce détaillée de la réforme, prévue autour du 20. Peut-être même plus tard : Nicolas Sarkozy, comme la plupart des gouvernements conservateurs, a l'habitude de réserver les mauvaises nouvelles pour l'été. Avec cette année, ce correctif : la coupe du monde qui se termine le 11 juillet avec, sans doute, de mauvaises nouvelles pour les Français. À partir de là, le projet de loi gouvernemental peut intervenir n'importe quand. Peut-être pas avant le 14 juillet pour ne pas gâcher la fête, mais dans les semaines estivales qui suivent.
Nicolas Sarkozy voudra faire de sa finalisation le point de départ de sa campagne de réélection :O
Le débat parlementaire ayant lieu à la rentrée, on peut, pour une fois, prédire une rentrée d'autant plus chaude que Nicolas Sarkozy voudra faire de sa finalisation le point de départ de sa campagne de réélection, ce qui peut permettre d'agréger de nouveaux opposants à ceux des retraites. Seul objectif : le recul de l'âge légal qui lui permettra de réussir ce qu'il a raté en jouant les matamores sur les 35 heures.
Ce premier affrontement sur la retraite n'était que le premier « round ». Les syndicats craignaient la résignation que laissaient entrevoir certains sondages, le gouvernement une forte mobilisation. Cette crainte, on pouvait la mesurer au fait qu'à la veille de la journée d'action, le gouvernement avait retiré les régimes spéciaux du projet de réforme en repoussant sa négociation aux calendes. Belle manière de retirer le tapis sous les pieds des syndicats qui tirent des bénéficiaires des régimes spéciaux, les fonctionnaires, la plus grande partie de leurs troupes.
Moins que craignait le gouvernement, plus qu'espéraient les syndicats
Et pourtant les manifestations ne furent pas négligeables, moins que craignait le gouvernement, plus qu'espéraient les syndicats. La meilleure preuve de cet entre-deux, c'est la réaction de François Fillon qui n'a pas hésité à démentir son propre porte-parole, Luc Chatel, qui, de manière peu prudente, avait parlé d'une "faible mobilisation" venant "valider la méthode du gouvernement". Comme s'il savait que la partie n'est pas encore gagnée, le Premier ministre a souligné que "toute mobilisation est importante".
C'est que la vraie bataille de la retraite à 60 ans aura lieu en septembre.
C'est que la vraie bataille de la retraite à 60 ans aura lieu en septembre. Car le calendrier est désormais connu. Premier rendez-vous : le congrès de la CFDT du 7au 11 juin, qui avait compliqué l'organisation d'initiatives en juin, surtout si le gouvernement décale à la fin de ce mois l'annonce détaillée de la réforme, prévue autour du 20. Peut-être même plus tard : Nicolas Sarkozy, comme la plupart des gouvernements conservateurs, a l'habitude de réserver les mauvaises nouvelles pour l'été. Avec cette année, ce correctif : la coupe du monde qui se termine le 11 juillet avec, sans doute, de mauvaises nouvelles pour les Français. À partir de là, le projet de loi gouvernemental peut intervenir n'importe quand. Peut-être pas avant le 14 juillet pour ne pas gâcher la fête, mais dans les semaines estivales qui suivent.
Nicolas Sarkozy voudra faire de sa finalisation le point de départ de sa campagne de réélection :O
Le débat parlementaire ayant lieu à la rentrée, on peut, pour une fois, prédire une rentrée d'autant plus chaude que Nicolas Sarkozy voudra faire de sa finalisation le point de départ de sa campagne de réélection, ce qui peut permettre d'agréger de nouveaux opposants à ceux des retraites. Seul objectif : le recul de l'âge légal qui lui permettra de réussir ce qu'il a raté en jouant les matamores sur les 35 heures.